Crédit photo : Laëlew photo-blog avec son aimable autorisation |
Rappel :
Communiqué de presse du CNGE
Les laits de croissance, commercialisés en France pour les enfants âgés de 1 à 3 ans, ont des avantages théoriques par rapport au lait de vache. Ils sont notamment enrichis en fer, en acides gras essentiels et ont une moindre teneur en protéines. Ils sont commercialisés avec un prix en moyenne 3 fois supérieur à celui d’un lait habituel. En revanche, ils sont très peu utilisés dans les autres pays occidentaux et ne sont pas recommandés par la majorité des sociétés scientifiques, ni par l’OMS1.
Les données scientifiques sur ces laits ne montrent pas de bénéfice lié à la supplémentation systématique en fer. Ils ne préviendraient ni le risque infectieux ni les troubles de la croissance et il n’y aurait pas d’autre avantage identifié à la supplémentation en fer. Concernant l’ajout systématique d’acides gras essentiels, les données sont insuffisantes. La diminution de l’apport protéique n’a pas non plus d’intérêt démontré après l’âge d’1 an.
Compte tenu de leur composition, les laits de croissance pourraient être utiles chez les enfants à risque de carence martiale. Toutefois, cet intérêt est souvent limité par leur coût, car ce risque est plus fréquent dans les environnements socio-économiques difficiles2.
Etant donné l’absence d’argument scientifique démontrant le bénéfice de la prescription systématique des laits de croissance, le CNGE recommande une adaptation individuelle de la prescription des laits selon le contexte de l’enfant.
1. Organisation mondiale de la santé. Principes directeurs pour l’alimentation des enfants de 6 à 24 mois qui ne sont pas allaités au sein. 2006 (44 pages).
2. Tabone M, Vincelet C. Précarité et santé en pédiatrie : expérience du centre de bilans de santé de l’enfant de Paris. Arch Pédiatr 2000 ;7:1274-83.
Ce communique s’appuie sur l’article Saint-Lary O, Jami A, Ouazana A. "Existe-t-il aujourd’hui des arguments scientifiques pour conseiller l’usage des laits de croissance ?" exercer 2009 ;88:123-6.
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